L’Hypnose

L’hypnose est un état de conscience modifié, appelé aussi « transe » au cours duquel l’individu est entre l’état de veille et de sommeil.

Cette conscience modifiée est un canal vers le subconscient, sorte «d’ordinateur mental » où sont stockées des centaines de milliers de données qui contrôlent une grande partie de nos existences, des évènements heureux ou traumatisants, des informations positives comme négatives, des fonctionnements, schémas et croyances. L’hypnose permet donc d’accéder au côté inconscient et de l’exploiter pleinement.

L’hypnose est une thérapie dite brève, le travail se fait à deux entre la personne qui consulte et l’hypnothérapeute. Mais il existe aussi l’auto-hypnose qui se pratique seule.

L’hypnothérapie vise à rendre accessibles les ressources inexploitées du cerveau. A activer ses pouvoirs d’auto-guérison par des suggestions faites durant cet état de conscience altéré. Par conséquent, l’hypnothérapeute invite l’inconscient de l’hypnotisé à se débarrasser de ses idées corrosives et à les remplacer par des idées plus saines ou qui se rapprochent de ses propres valeurs. En hypnose, la motivation est essentielle.

Il existe aujourd’hui 3 types d’hypnose qui sont :

L’hypnose classique :

L’hypnose classique fonctionne avec des propositions directes identiques à chaque individu ayant le même but. Son usage est reconnu pour une multitude de problèmes dû au comportement. Tels que les phobies ainsi que pour proposer une alternative au ressenti corporel.

L’hypnose Ericksonienne : 

L’hypnose d’Ericksonienne a été développée par le psychiatre et psychologue américain Milton Erickson à la moitié du 20e siècle. Elle comporte l’hypnose classique, cependant, son fonctionnement n’est pas linéaire. Selon Erickson la complexité du schéma psychophysique empêche quiconque voudrait opérer avec un diagnostic. Il a donc proposé de faire appel à la créativité du subconscient et de l’inciter à exprimer ce qui aurait pu être changé pour rendre une situation spécifique moins éprouvante. Cette pratique de l’hypnose suit le chemin « instable » de l’inconscient. Différentes techniques de communication sont alors utilisées pour stimuler la conversation entre le subconscient et le conscient. Entre autre, l’activation du rêve, les propositions indirectes ou composées, le changement sensoriel,  les métaphores, le rajeunissement, etc.

L’hypnose humaniste :

Afin d’avoir accès au subconscient mais aussi à la conscience supérieure du sujet, cette hypnose n’exploite pas le chemin des suggestions directes. En revanche, elle aide l’individu à accéder par lui-même à son inconscient. L’hypnothérapeute est alors une personne qui en collaboration avec le patient va cheminer et interpréter les troubles de celui-ci.

Que se passe-t-il lorsque que je suis hypnotisé ?

Lorsque vous êtes sous hypnose vous abordez les suggestions de l’hypnothérapeute. Néanmoins vous êtes conscient que tout cela est imaginaire, comme le fait de s’imaginer sur une ile déserte par exemple. Vous vous sentez alors détendus et désinhibés, vous faites abstraction de vos doutes et de vos inquiétudes.

On observe lors d’une hypnose un changement d’activité dans le cerveau. Des données récoltées par des électroencéphalographes ont montré que les sujets sous hypnose connaissaient une augmentation des ondes de basses fréquences associées au rêve et au sommeil, et une diminution des ondes de haute fréquence associées à la vigilance.

De plus, des chercheurs ont également étudié le fonctionnement du cortex cérébral lors de l’hypnose. Ils ont constaté que l’activité de l’hémisphère gauche (qui fonctionne par déduction et raisonnement) était inférieure à celle de l’hémisphère droit (qui contrôle l’imagination et la créativité)

Dans quel but ?

L’objectif principal est d’accéder à votre subconscient. Cette partie inconsciente de votre esprit qui a une influence sur votre comportement notamment toutes les tâches automatiques. Comme le fait de respirer par exemple. Ainsi, votre subconscient est le véritable cerveau derrière l’opération. Il est à son plein potentiel lorsque votre conscient est absent, c’est-à-dire lorsque vous dormez. C’est pourquoi l’hypnothérapeute va chercher à se rapprocher de cet état d’endormissement. La conscience sera toujours présente mais elle passe au second plan pour laisser place au subconscient.

Les bénéfices de l’hypnose :

• Accéder à vos souvenirs : En effet, le subconscient est le réservoir de tous vos souvenirs. Sous hypnose, les sujets peuvent être capables d’accéder à des événements passés qu’ils ont complètement oubliés et y trouver la réponse à un problème personnel.

• Entraver les barrières que votre conscient vous impose et laisser le champ libre à votre imagination.

• Changer de mauvaises habitudes : En outre, l’hypnothérapeute peut reprogrammer une habitude ancrée dans votre inconscient comme le fait de fumer ou de trop manger par exemple. Il peut aussi travailler sur des problèmes personnels profonds et bien ancrés comme pour traiter des phobies et des peurs. Une étude menée en 2014 sur 122 patients a d’ailleurs montré la supériorité de l’hypnose (séance individuelle unique) par rapport aux substituts nicotiniques.

• Soulager une douleur : Cette pratique porte un nom : l’hypnothérapie médicale. L’idée est que l’esprit et le corps sont inextricablement liés. Il s’agit alors de suggérer au subconscient que la douleur n’existe plus. Cette pratique a notamment fait ses preuves pour des personnes en train d’accoucher ou bien des personnes atteintes d’un cancer. Elle a permis d’anesthésier la douleur de l’accouchement et de la chimiothérapie. Une étude menée en 2020 sur 2271 patients a montré que l’utilisation de l’hypnose facilitait et réduisait la douleur liée aux soins des chimiothérapies des enfants et adolescents.

L’hypnose pour diminuer la consommation de médicaments :

Par ailleurs, une autre étude portant sur les effets de l’hypnose sur la douleur chronique chez les femmes âgées atteintes de neuropathie diabétique a montré que : « Les thérapies intégratives telles que la méditation de la pleine conscience peuvent faire partie d’un plan global de gestion de la douleur. Parmi les avantages, citons la réduction de la consommation de médicaments contre la douleur, de meilleurs résultats de traitement. Mais aussi l’amélioration des états comorbides. Tels que l’anxiété et la dépression, ainsi que l’absence de risque de dépendance ou d’abus. »

Pour conclure, comme disait Milton Erickson, psychiatre et psychologue américain qui a joué un rôle important dans le renouvellement de l’hypnose clinique et a consacré de nombreux travaux à l’hypnose thérapeutique.

« La vie apporte son lot de douleurs, votre responsabilité est de créer de la joie ».

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